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Kamakura et son Daibutsu – le bouddha géant de bronze Amitabha
Posté le Mardi 27 juillet 2010dans Architecture, Art, Japon, Monument religieux, Pays, Templepar Alexandre RosaImprimerCe Daibutsu a de quoi laisser rêveur. Avec sa silhouette haute de 13,35 mètres environ, il ne peut qu’impressionner le touriste en villégiature à Kamakura, une petite ville balnéaire japonaise située à 50 kilomètres au sud-ouest de Tokyo. Mais que signifie ce personnage stoïque qui apparaît sur de nombreuses cartes postales au Pays du Soleil Levant?
Daibutsu signie “grand bouddha”. Celui-ci est entièrement fait de bronze, et il n’est plus tout jeune puisqu’il fut fondu vers 1252. Ce n’est toutefois pas le cas de ses mains qui, elles, furent sculptées de manière stylisée, dans la posture dite jo-in, de la méditation zen.
Le bâtiment qui abritait ce grand bouddha de Kamakura aurait été détruit, selon les sources, soit par un typhon, soit par un tsunami, à la fin du 15ème siècle. Il faut dire que la mer n’est pas très éloignée de ce lieu de culte puisqu’elle se trouve à peine à un kilomètre à vol d’oiseau. Mais aujourd’hui, le Daibutsu est posé sur une base absorbant les chocs pour plus de stabilité.
Ses proportions sont étirées, de telle sorte que le bouddha géant paraisse équilibré pour ceux se tenant devant lui. Cette usage de la perspective forcée pourrait démontrer une influence grecque, arrivée au Japon via la route de la soie.
Les techniques de construction
Installé au cœur du temple Kotoku-in, le bouddha appartient à la secte bouddhiste du Jodo et il vous faudra vous acquitter d’un droit d’entrée de 200 yens pour en approcher. Couvert de feuilles d’or à l’origine (on en voit encore les traces derrière ses oreilles), il laisse aujourd’hui apparaître cette couleur verte caractéristique du bronze, mais n’allez pas croire que la statue fut coulée d’un seul bloc. De fait, elle est creuse et l’intérieur peut même se visiter en échange d’une faible obole.
Seul un passage par l’intérieur du Daibutsu peut donner un indice donnant un aperçu des techniques de construction employées il y a 7 siècles maintenant pour ériger ce bouddha. Du fait de son immense taille, il fut en fait composé à partir de 30 segmentations plus réduites. L’aspect irrégulier de la paroi intérieure du Daibutsu indique qu’un grand nombre de moules furent employés et placés les uns sur les autres en couches.
Afin de connecter solidement des segments coulés séparément, une méthode unique et ingénieuse fut employée en partant du bas jusqu’en haut de la statue. Connue sous le nom d’ikarakuri, cette méthode peut se diviser en trois grandes familles, certaines étant utilisées sur les épaules du Daibutsu, sur son torse et ses genoux, ou son dos plat et son abdomen. Elles consistent toutes en différents modes d’emboîtements sécurisés.
Toutefois, le point faible de l’édifice réside toujours dans le cou du bouddha, et en 1960 un programme de protection fut mis en place par le temple kotoku-in. Du plastique fortifié fut fixé à l’intérieur du fameux cou pour l’empêcher de se briser un jour, et la statue fut donc posée sur une plaque d’acier inoxydable pour la protéger des tremblements de terre.
Qui est Amitabha?
Amitābha, Amitāyus ou encore Amida est un bouddha du bouddhisme mahayana et vajrayana. Il règne sur la “Terre pure Occidentale de la Béatitude”, monde merveilleux, pur, parfait, dépourvu du mal, de souffrance et d’ennui, que le bouddha historique Shakyamuni recommande aux êtres humains de notre monde et dont tous les autres bouddhas font l’éloge.
Cette terre pure, lieu de refuge en dehors du cycle des transmigrations (ou l’équivalent du nirvāņa selon certaines conceptions) est au centre des croyances et pratiques des écoles de la Terre pure. Ce bouddha, qu’on appelle aussi le bouddha des bouddhas, est très populaire chez les mahāyānistes, en particulier dans le monde chinois, en Corée, au Japon, au Tibet et au Viêtnam.
Dans la statuaire, Amitābha est ainsi représenté comme le Bouddha Shakyamuni, mais avec les gestes (mudrā) de la méditation ou de la transmission de la loi.
L’époque Kamakura
La ville a été fondée le 3 novembre 1939, sur la péninsule de Miura. Aujourd’hui peuplée de 174.016 habitants, elle occupe une superficie de 39,60 km². Kamakura est une ville historiquement importante pour le Japon. En 1192, le shogun Minamoto no Yoritomo décida en effet d’y installer sa nouvelle capitale, y déplaçant du même coup le centre politique du Japon. C’était l’époque où les Shoguns prenaient le dessus sur l’Empereur (Mikado). Le gouvernement de Kamakura domina le Japon pendant plus d’un siècle, jusqu’en 1333.
Aujourd’hui, Kamakura est une ville balnéaire, touristique et bien tranquille pour le touriste arrivant en train depuis Tokyo. L’été, sa longue plage est fréquentée.
Ce que beaucoup de touristes ignorent cependant, c’est que le Daibutsu de Kamakura, situé à l’écart du centre balnéaire et des collines boisées où fleurissent pas moins de 65 autres temples bouddhistes et 19 sanctuaires (rien que ça!), fut précédé par un autre bouddha géant, fait de bois celui-ci. Achevé en 1243 “après 5 ans de dur labeur”, il avait été financé par Inadano-Tsubone et le prêtre Joukou de Toutoumi. Endommagée lors d’une tempête en 1248 suite à la destruction du hall qui l’abritait, Joukou développa le coûteux projet de la remplacer par une statue de bronze.
Les sculpteurs du Daibutsu furent choisis : ce serait Ono Goroemaon et Tanji Hisatomo. Le nouveau hall qui abritait ce Daibutsu plus solide fut détruit par une tempête en 1334 avant d’être reconstruit et endommagé par une autre tempête en 1369. Il fut reconstruit de nouveau. Il n’est donc pas certain que la statue érigée en 1252 soit réellement la même que celle qui se trouve actuellement à Kamakura, un tsunami ayant tout de même démoli le dernier bâtiment qui l’abritait le 20 septembre 1498, durant la période Muromachi. Il se tient en plein air depuis.
Voir toutes les photos du Daibutsu de Kamakura dans la galerie photos de TravelPics.fr
Article et photos par Alexandre Rosa
Les « à coté » : Ce haut lieu de visite ne brille pas par ses parkings, ni par de grandes routes pour y accéder. Il est vrai que la multitude des lieux saints est grande.
Bonjour,
Merci pour l’inspiration que vous apportez avec ce bel article et ces nombreuses photos…
http://nidish.unblog.fr/2011/03/12/le-bouddha-de-kamakura-au-japon-visite-de-sri-chinmoy/
I think people have dinfereft motives for taking pictures. I boggle sometimes at people standing around London, having their photos taken in front of not the tourist attractions, but signposts that name the tourist attractions. Similarly I don’t think that being in a picture in front of the dome is necessarily look at me ; it could also be I was here. I want to remember . It could also be, and probably is, This is how I always do pictures of places that I am, and I haven’t engaged my brain to note that this is a little dinfereft to most tourist spots .Agreed with the tourists in temples, though. Grrrrrrrr.