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Les bains Széchenyi de Budapest – un des plus grands complexes thermaux d’Europe
Posté le Samedi 02 octobre 2010dans Architecture, Bains, Baroque, Hongrie, Pays, Volcanismepar Alexandre RosaImprimerLa Hongrie est une destination thermale très populaire en Europe depuis des centaines d’année. Pas moins de 1300 sources chaudes naturelles disséminées à travers le pays crachent 80 millions de litres d’eau richement minéralisée chaque jour. Seules 300 d’entres elles sont utilisées pour la baignade ou à des fins curatives, et un tiers se trouvent à Budapest, la capitale hongroise.
La ville d’Europe centrale est celle qui a la plus grande concentration de sources naturelles sur le continent. Des bains ont presque toujours existé ici depuis le temps de l’Empire Romain, mais ce sont les turcs qui ont exploité les premiers les vertus de cette eau enrichie pour toutes sortes de traitements médicinaux.
Le complexe de bains Széchenyi de Budapest est sans nul doute l’archétype d’un spa hongrois traditionnel, du système de tarification compliqué au vaste réseau de bains et piscines intérieures et extérieures. Construit sur le site d’une source thermale découverte en 1879, Széchenyi est tout aussi populaire auprès des locaux qu’auprès des visiteurs que nous sommes.
Leur entrée principale et leurs extérieurs grandioses sont l’œuvre des architectes Győző Czigler et Ede Dvorák. Ils sont un parfait exemple d’une architecture néo-baroque colorée de jaune comme c’était la mode dans la région au début du siècle. Les bains furent inaugurés en 1913.
Les bains Széchenyi sont les plus profonds et les plus chauds de Budapest. L’eau y atteint la surface à des températures avoisinant les 75°C, mais rassurez vous : on ne vous demandera pas de plonger dans une telle marmite. Un système de refroidissement est bien entendu exploité pour alimenter les différents bassins en eaux aux températures variant entre 20°C pour le plus froid, en intérieur, et 37°C pour les plus grands bains extérieurs.
N’oublions pas les différents saunas et hammams du complexe et dont la température varie elle aussi entre 40°C et 70°C. S’il est impossible de faire varier la température du sauna pour un simple visiteur, il n’y a que l’embarras du choix puisque de multiples pièces dévolues à cet usage sont disponibles. On peut même en changer sans repasser par les couloirs afin de tester des températures de plus en plus chaudes pour habituer son corps à de tels extrêmes. Une douche froide reste cependant recommandée en sortant des saunas pour remettre votre corps à une température plus acceptable, et attention à ne pas rester trop longtemps!
En marge de tous ces bains accessibles pour tous les clients du complexe Széchenyi, toute une variété de traitements sont disponibles pour ceux qui sont prêts à y mettre le prix. Si le mouvement "bien-être" trouve sa source dans la médecine alternative, les centres de bien-être modernes proposent un large éventail de soins souvent luxueux parmi lesquels on trouve, en plus de la partie thermale, des traitements diététiques ou même psychologiques. Des massages, des bains de boue et de l’électrothérapie sont également disponibles. L’arthrite, les rhumatismes et les problèmes de peau ne sont qu’une partie des maux que les complexes thermaux prétendent soigner. Ils attirent ainsi un grand nombre de visiteurs fidèles qui reviennent d’année en année.
Si certains des bains de Budapest sont abrités dans de gigantesque complexes hôteliers, ce n’est pas le cas des Széchenyi, qui proposent en dépit de leur décor de rêve une expérience unique : ses piscines extérieures sont ouvertes toute l’année. Un détail? Non! Imaginez vous baigner dans cette eau fumante à 36°C entourée de terrasse couvertes de neige et avec une température de l’air en dessous de zéro. Cette expérience unique et agréable n’est malheureusement pas partagée avec les milliers de touristes qui ne profitent de ces bains qu’en été. Attention donc, car à la saison estivale ces piscines grouillent tant qu’elles n’atteignent pas autant leur but premier : la détente.
C’est en creusant un puits que le géologue Vilmos Zsigmondy a donc découvert la source chaude qui rend tout ceci possible en 1879. Sa statue trône au milieu de l’entrée principale des bains Széchenyi. Derrière elle s’étend le vaste hall d’accueil surmonté d’une superbe rotonde décorée de mosaïques de Zsigmond Vajda et de statues du sculpteur Róna József. Elles représentent cygnes, dauphins et centaures entourant le dieu soleil Hélios qui trône au centre de la coupole. Cette image zodiacale, telle une constellation, rappelle la chaleur des bains soutenue par des vitraux flamboyants de Miksa Róth.
Deux entrées séparées s’offrent alors aux hommes et aux femmes. Au début du siècle, l’ensemble n’était en effet pas mixte et les panneaux traduits en hongrois, en français et en allemand. La langue de Goethe restait en effet populaire à Budapest depuis la domination viennoise sous les Habsbourg et l’Empire d’Autriche-Hongrie. Aujourd’hui, tout est plus moderne : on vous remettra une montre bracelet à la caisse, cette dernière faisant office à la fois de ticket d’entrée et de clé pour votre casier. Gare aux prudes toutefois, car les vestiaires ne comportent pas de cabines! Si vous en désirez une, il faudra la louer à la journée et vous serez logés dans une sorte de quartier VIP, la cabine servant de casier grandeur nature pour vos affaires.
Depuis quelques années, les bains Széchenyi sont en pleine modernisation de leurs installations. Suite à la réfection totale des piscines extérieures en 1999 et l’ajout de filtres à eau, des systèmes de massage (fontaines pour le cou et jets d’eau sous-marins pour le dos), d’effervescence et de courant ont été installés pour augmenter l’offre des bains. A quand les toboggans?
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Article et photos par Alexandre Rosa sauf mention contraire
Tout cela a un coté luxe et désuet, cela doit être un moment particulier. Cependant j’avais beaucoup apprécié le coté « sauvage » de Blue Lagoon aux cotés d’installations très modernes.