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Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Les 20 Ans du Parc Astérix, aussi bons que les 15 Ans de Disney?
Posté le Vendredi 15 mai 2009dans Attractions, Coasters, Parc Astérix, Special Eventpar Alexandre RosaImprimerA l’instar du Parc Disneyland qui fêtait son 15ème Anniversaire en 2007, son rival gaulois célèbre cette année ses 20 ans d’existence. Ouvert au printemps 1989 à Plailly, dans l’Oise, le Parc Astérix s’inspire de l’univers de la bande-dessinée d’Uderzo et Goscinny. A une trentaine de kilomètres au nord de Paris, la Compagnie des Alpes exploite depuis 2001 le deuxième parc d’attractions de France en terme de fréquentation.
Avec ses moins de 2 millions de visiteurs par an, le Parc Astérix est cependant loin derrière le géant américain Disney qui attire à lui seul plus de 15 millions de visiteurs par an dans ses parcs, soit plus que la Tour Eiffel! Une différence qui s’explique en partie par le fait que le Parc Astérix n’est pas ouvert en hiver. En 2008, un test d’ouverture pour la saison de noël a cependant été mis en place, comme pour de nombreux parcs en Europe.
Alors que Disneyland Paris est souvent montré du doigt pour ses dettes colossales (en grandes parties dues à la maison mère la Walt Disney Company, donc strictement parlant ce n’est pas comme si le parc français était au bord de la fermeture), ce dernier investit chaque année dans de nouvelles attractions et spectacles, comme la Fête Magique de Mickey en 2009. Ce n’est pas le cas du Parc Astérix qui n’ouvre que peu d’attractions de manière régulière.
Depuis l’ouverture du train fantôme médiéval Transdémonium en 2003, le Parc Astérix n’a pas connu de nouveauté jusqu’à l’année dernière avec l’inauguration du Défi de César, une mad-house unique en France qui a coûté 11 millions d’euros. Elle représente le plus gros investissement du parc à ce jour, notamment dû à ses plusieurs salles de préshow et sa thématisation intérieure plutôt poussée. Mais l’attraction repose sur un concept ultra classique que les amateurs de parcs d’attractions ont déjà pu tester dans de nombreux parcs européens. Pas de quoi faire déplacer les foules de loin donc…
Avec son 20ème anniversaire et la barre très haute placée par Disney et ses 15 Ans, on aurait pu s’attendre à quelque chose de grandiose du côté de la Picardie d’Astérix. De fait, on est plutôt impressionnés en arrivant au parc. A l’instar du Parc Disneyland qui avait vu son Château de la Belle au Bois Dormant entièrement relooké avec des statues de personnages dorés portant 15 bougies, l’Astérix géant trônant sur la montagne au centre du parc arbore à son tour une belle couleur or. Vous avez dit copie?
A vrai dire, le parc avait annoncé quelque chose de grandiose. Les plus enthousiastes s’attendaient à la venue d’un nouveau coaster (ça ce sera plutôt pour l’année prochaine). Les autres avaient entendu des bruits de couloir concernant cette remise en couleur du symbole du parc. J’avais même vu une photo volée de cet Astérix repeint, quelques jours après ma visite du parc au mois de mars. Au moment de ma venue, deux semaines avant la réouverture 2009, Astérix n’avait pas encore été repeint, et j’étais donc très sceptique, pensant à une mauvaise farce d’un internaute. On peut donc dire que les peintres ont été plutôt efficaces sur ce coup là.
Toujours à l’instar de Disney qui avait bordé sa Main Street (l’allée faisant face à l’entrée et menant jusqu’au château) de bannières aux couleurs des 15 Ans, le Parc Astérix a suspendu tout le long de sa Via Antiqua de gros boucliers bleus portant le 20 de l’anniversaire. C’est joli mais ça ne casse pas des briques, même si ça a le mérite de marquer le coup. Forcément, on n’en voudra pas au Parc Astérix de n’avoir pas intégré de belles lumières scintillantes dans ses boucliers 20 Ans. Ca ferait peut-être un peu trop féérique pour un parc consacré aux gaulois, même si le prix a certainement aussi fait la différence.
Pour aller pour loin dans la mise en couleur évènementielle, il a été surprenant de découvrir que le Goudurix, une des plus grandes montagnes russes du parc, avait été repeinte en jaune doré lui aussi! Là encore, tout s’est fait à une vitesse record. Il faut dire que les rails de ce monstre d’acier construit par Vekoma il y a vingt ans avaient bien besoin d’un petit rafraîchissement depuis quelques années. Ce n’est donc pas du luxe.
Quand on s’approche de l’attraction, on a presque l’impression de se retrouver face à des rails neufs, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Par contre, une fois à l’intérieur, l’inconfort du ride nous saute aux yeux à nouveau. On est presque surpris d’en ressortir vivants tellement le coaster fait mal de partout. Espérons que les nouveaux trains commandés par le Parc Astérix agiront comme une révolution sur le Goudurix. Nous en reparlerons à leur arrivée prévue cet été.
Du côté des spectacles, absence de nouvelles attractions oblige, on nous rabat les oreilles dès l’entrée qu’une parade exceptionnelle aura lieu en fin d’après-midi pour nous rendre au grand banquet anniversaire auquel nous sommes conviés. Que ce soient les deux vikings qui viennent ouvrir le parc ou les centurions qui animent le spectacle de l’arène romaine, tous nous rappellent de bien être là pour la grande célébration. On pourrait croire que si le Parc Astérix a briefé ses employés pour qu’ils exhortent les visiteurs à être là de la sorte, c’est qu’il y a vraiment quelque chose à ne pas manquer… Erreur.
En journée, tout juste remarque t-on le demi-sphère blanche posée sur une barge flottante sur le lac près du Goudurix. On comprend son utilité le soir venu, puisqu’elle contient un gâteau d’anniversaire gonflable géant. Au terme d’une procession ridicule dans les rues du parc, la dizaine de gaulois aux moustaches terriblement fausses et fluo descendent jusqu’au lac pour appeler Astérix et Obélix afin de leur présenter leur surprise pour l’anniversaire du parc. Seulement la surprise tombe à l’eau tellement ce final n’a rien d’exceptionnel. Encore une tentative ratée.
Qu’en est-il de la remise à niveau des attractions promise pour les 20 Ans? Si la plupart des rides ont bien reçu l’agrégation de l’organisme allemand TÜV, gage de sécurité et de fiabilité technique, force est de constater que le confort des visiteurs est toujours autant laissé de côté. Que ce soit dans le Goudurix ou le Tonnerre de Zeus, on se fait toujours autant mal. Quant aux temps d’attente, ils sont toujours extrêmement allongés malgré la faible affluence, tant l’organisation est mauvaise et le personnel peu efficace. Dommage.
En revanche, quand on voit le personnel de sécurité mettre les clients hors des boutiques du parc à la fermeture, on se dit que le client n’est pas vraiment roi chez Astérix. Là où n’importe quel vendeur un tant soit peu commerçant laisserait le temps à ses clients de sélectionner ses achats, l’empressement des agents du gaulois fait certainement perdre de belles ventes au parc. Mais question rentabilité, il vaut certainement mieux fermer plus tôt et renvoyer les employés chez eux à l’heure pour économiser sur quelques minutes de salaires. Plus personne ne s’étonnera que le panier moyen d’un visiteur diminue d’une année à l’autre.
Mais tout n’est pas si négatif au Parc Astérix. Si tout le monde se plaint que la thématisation du parc laisse à désirer, je dois dire que je ne suis pas d’accord. Sans atteindre le niveau d’excellence d’un Disneyland, le parc fait tout de même preuve de certains efforts dans la séparation de ses zones à l’aide de différences ambiances, couleurs, etc… A force d’en entendre du mal, je m’attendais à tellement pire que j’ai été agréablement surpris.
Malheureusement, de nombreux effets qui contribuaient à l’humour et l’ambiance particulière du parc sont hors service. Espérons qu’ils reviennent un jour, car la fameuse poubelle parlante située en face du Dolphinarium manque sincèrement. Ce n’est plus aujourd’hui qu’une simple poubelle en forme de tête. Son célèbre “Aaaahh, j’ai très faim! … Du papier!” a marqué de nombreux esprits, dont le mien!