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Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
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Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Galleria Vittorio Emanuele II – le prototype milanais du centre commercial moderne
Posté le Dimanche 16 mai 2010dans Architecture, Baroque, Italie, Néoclassique, Payspar Alexandre RosaImprimerA première vue, on pourrait la confondre avec l’Arc de Triomphe parisien. L’arche néoclassique qui s’élance vers le ciel quand on regarde à gauche de la Cathédrale de Milan, en Italie, n’est pourtant pas un monument à la gloire de l’armée, mais bien l’entrée d’une galerie marchande.
Les travaux de construction de cette double arcade commencèrent en 1865 sous la supervision de l’architecte Giuseppe Mengoni. Elle fut inaugurée par le roi après qui elle était baptisée, Vittorio Emanuele II (Victor Emmanuel II, le premier roi de l’Italie réunifiée), deux ans plus tard tout juste. Le bâtiment tout entier étant conçu pour former un passage entre la Piazza del Duomo, la place de la Cathédrale, et la Piazza della Scala, autrement le célébrissime Opéra de Milan. Le projet faisait partie d’un plan de renouvellement urbain ambitieux entrepris à l’époque.
Au sol, au milieu de la zone centrale de cette galerie en forme de croix, se trouve un espace octogonal coincé entre les façades des boutiques et restaurants qui s’alignent sous cette verrière en fer forgé qui n’est pas sans rappeler le style du Grand Palais à Paris. On peut y observer le symbole héraldique de la famille Savoy : une crois blanche sur un fond rouge. Il est placé juste sous le dôme de verre perché à 47 mètres de hauteur au centre de la galerie.
Autour de ce symbole se trouvent les armoiries des quatre villes italiennes les plus importantes : le taureau de Turin, le loup de Rome, le lys de Florence et la croix rouge sur fond blanc de Milan. On peut observer la présence de mosaïques jusque sous la voûte, en hauteur. Elles représentent l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.
L’aspect tout entier de la Galleria Vittorio Emanuele II est typique des galerie marchandes du 19ème siècle. On en trouve des similaires à Londres avec la Burlington Arcade, à Bruxelles avec la Galerie Saint-Hubert (ouverte en 1847) sans oublier le Passazh de Saint-Petersbourg (qui date de 1848). La version milanaise était cependant plus importante en taille que ses prédécesseurs et marquait une étape majeure dans l’évolution du centre commercial couvert moderne, dont elle était le précurseur. Elle inspira en outre l’usage du terme “galleria” pour beaucoup d’autres allées et centre commerciaux.
L’usage de la structure de métal pour sa toiture transparente en plein centre-ville historique donna même des idées à Gustave Eiffel pour sa célèbre tour parisienne.
La galerie est souvent surnommé “il salotto di Milano”, soit le salon de Milan, en raison du nombre de ses boutiques et de l’importance du lieu en tant que point de rencontre, d’échange et de restauration.
Plus de 130 ans après son inauguration, l’arcade de 4 étages comprend toujours des boutiques de luxe vendant un important panel de produits allant de la haute couture à la bijouterie en passant par les librairies et les marchands d’art, sans compter les restaurants étoilés qui s’y trouvent ou encore les cafés et bars souvent centenaires qui continuent d’être parmi les plus cotés de la capitale Lombarde. On y trouve même un hôtel ultra luxueux, le Town House Galleria, qui peut se targuer d’être le plus cher de la ville.
La Galleria est par ailleurs célèbre pour abriter certaines des boutiques les plus anciennes de Milan, tout autant que les restaurants, comme l’historique Biffi Caffè, fondé en 1867 par le chef pâtissier de Sa Majesté Paolo Biffi et (en 1882). On y trouve également le premier café milanais à s’être équipé de l’éclairage électrique, à savoir le très sophistiqué restaurant Savini, ainsi que la boutique d’argenterie Bernascino et le bar Art Nouveau très classique : Zucca.
Aujourd’hui enfin, la Galleria est l’endroit où l’on peut trouver certaines des plus belles boutiques de luxe de la ville, comme Prada, Gucci et bien sûr le français Louis Vuitton. Mais l’impérialiste Américain n’est pas loin puisque l’oncle McDonald’s dispose de sa propre boutique intégrée au sein de la galerie. Elle conserve toutefois un aspect classique bienvenu dans un environnement aussi bien préservé, qui n’a pratiquement pas changé depuis son ouverture.
Voir toutes les photos de la Galerie Victor Emmanuel II dans la galerie photos de TravelPics.fr
Article et photos par Alexandre Rosa
You have some great pics from that trip, and you really are a talented photographer Alex ! ^^