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La Grande Muraille de Chine sous la neige au nord de Pékin

Posté le Lundi 22 mars 2010dans Architecture, Chine, Désert, Empereurs Ming, Histoire, Nature, Pays, Ruines, UNESCOpar Alexandre RosaImprimerText Resizer Text Resizer

Il est des monuments qui dépassent l’entendement, traversent les époques, deviennent connus par delà les continents et les cultures, et marquent l’Histoire de l’Humanité de leur empreinte. Dans l’Antiquité, on les appelait “Merveilles du Monde”, dont il ne reste plus que les Pyramides de Gizeh. La Grande Muraille de Chine est la première création humaine élue au Panthéon des Nouvelles Merveilles du Monde, et on comprend pourquoi. Avec ses 8852 kilomètres de long, cette création militaire est le seul monument construit par l’Homme visible depuis l’espace à l’œil nu.


Un tel chiffre justifie que les chinois l’appellent 長城 (prononcer Chángchéng en pinyin), autrement dit “la longue muraille”. Les anglais l’ont baptisé  “Great Wall”, le “Super Mur”, ou plutôt “le Grand Mur” comme en français. A ce jour, pareille prouesse reste inégalée, et elle le restera certainement pour toujours. Il faut dire que cet ensemble de fortifications militaires a été construit sur 14 siècles, entre les 3ème et 17ème siècle de notre ère. Qui plus est, l’ensemble est chinois, et ce n’est pas un fait anodin, le pays le plus peuplé du monde ayant traditionnellement bénéficié de la main d’œuvre la plus importante existante tout au long de son histoire. Cela ne pouvait donc être que l’Empire du Milieu qui pouvait avoir le courage, l’audace ou la mégalomanie de construire un édifice délimitant littéralement ses frontières sur des milliers de kilomètres, par delà les montagnes.

Une telle prouesse architecturale ne pouvait que pousser les dirigeants de l’UNESCO à classer le monument au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1987. Populairement, on désigne sous le nom de “Grande Muraille” la partie construite durant la dynastie Ming qui part de Shanhaiguan sur le territoire de la ville de Qinhuangdao dans la province du Hebei à l’est pour arriver à Jiayuguan dans la province du Gansu à l’ouest. Plusieurs murailles érigées par des dynasties plus anciennes ont porté ce même titre, les frontières de la Chine évoluant avec le temps. Elles avaient toutes pour but de protéger l’empereur, siégeant à la Cité Interdite de Pékin, des envahisseurs Mongols. Ces derniers n’auront finalement pas eu besoin de livrer bataille sur le mur. Ils sont passés autrement, rendant inutile cette construction titanesque.

De nos jours, une visite à la Grande Muraille de Chine est une sorte de passage obligé pour quiconque aime voyager. A la manière d’un pèlerinage, c’est une sorte d’entrée dans la légende que le bâtiment propose à celui qui le gravit. Pour tenter de marcher le long du plus grand monument jamais construit par l’Homme, il vous faudra d’abord choisir un tronçon parmi les dizaines qui peuvent se visiter. Au départ de Pékin, le plus simple reste d’aller à Badaling, un des centres touristiques les plus importants situés le long de la Grande Muraille. Vous y trouverez moult boutiques et restaurants destinés aux touristes, alignés le long d’un grand parking dont tous les taxis connaissent la route. Il n’est en effet pas permis au touriste étranger de conduire en Chine.


C’est donc en taxi (loué à la journée) ou en bus touristique que vous entreprendrez la route qui relie Pékin à la Grande Muraille. Depuis les  Jeux Olympiques de 2008, c’est une autoroute qui relie désormais la ville aux montagnes qui délimitaient jadis l’Empire chinois au nord. Comptez tout de même un peu moins de 2 heures de trajet, surtout si vous désirez échapper à la foule (en majorité des touristes chinois, ces derniers étant friands de visiter leur propre pays) en vous rendant dans un autre point d’accès à la Grande Muraille que Badaling. N’oubliez pas de vous faire écrire le nom de votre destination en chinois par un local parlant anglais, à votre hôtel par exemple. Les chauffeurs de taxi ne parlant rien d’autre que le dialecte local, et ces derniers ne comprenant pas les balbutiements que nous autres occidentaux essayons parfois de faire en tentant de prononcer les noms chinois en phonétique, il vous faudra donc une adresse écrite. Certains guides touristiques papier sont salutaires de ce point de vue. Choisissez donc bien votre compagnon de voyage de poche!

Une fois sur place, si vous venez en taxi, insistez pour que le chauffeur vous attende. Vous vous serez auparavant arrangé avec lui pour convenir d’un tarif aller-retour, car c’est bien le trajet de retour à Pékin qui posera problème, les taxis trouvés sur place n’hésitant pas à demander le double du prix payé à l’aller, pensant avec raison que vous n’avez pas d’autre choix que de faire appel à leurs services si vous souhaitez retrouver la civilisation après la nuit tombée.

Deux solutions s’offrent à vous si vous êtes à Badaling. Outre les deux directions que vous pouvez emprunter pour entreprendre l’escalade de la Grande Muraille, les deux offrant des points de vue différents ayant chacun leur intérêt, vous pourrez en outre choisir de grimper à pied ou en utilisant le téléphérique qui monte directement jusqu’au sommet de la partie visitable à pied depuis ce point d’accès. Installé par des français, il n’est plus tout jeune mais accomplit son office, surtout en période de grand vent. Vous apprécierez d’être protégé du froid dans les cabines, mais n’espérez pas profiter de la vue, ces dernières étant bondées la plupart du temps, et le téléphérique ayant été installé du côté de la montagne d’où la Muraille n’est pas visible dans toute sa splendeur.


Du sommet, la descente à pied vous prendra au moins une heure, ou plus si vous vous y rendez en hiver. En effet, toute la surface du Mur n’est pas couverte d’escaliers. En revanche, c’est en pente presque partout. Imaginez donc le  tout recouvert de verglas par -20°C, et vous obtenez un toboggan géant assez traître. N’espérez pas arriver en bas sans être tombé au moins une ou deux fois, ce qui ne manquera pas de beaucoup faire rire les chinois autour de vous. Ils ne s’en cacheront d’ailleurs pas, riant à gorge déployée en vous montrant du doigt sous votre nez. Vous vous rassurerez en sachant qu’ils ne tarderont pas à suivre le même chemin que vous. Le plus frustrant réside dans le fait de redescendre sur les fesses toute une montée que vous venez de gravir et de devoir reprendre l’escalade à zéro. Etant donné qu’il n’y a rien pour s’accrocher, une chute résulte en effet le plus souvent en une descente jusqu’au point le plus bas se trouvant près de vous. Dur…

En été, c’est surtout la foule qui vous gênera, les chinois appréciant l’air frais des montagnes pour se changer de la température étouffante qui règne au centre-ville de Pékin. Heureusement, le panorama ne souffre pas encore trop de cette affluence record, les alentours de la Grande Muraille restant vierges en grande majorité, même si des panneaux publicitaires géants étaient apparus à l’occasion des Jeux Olympiques. L’argent rapporté par ces derniers à l’Etat Chinois a tout de même eu pour avantage de permettre aux autorités de sécuriser la zone et de la mettre à des normes plus en phase avec ce qui se fait en Europe, éclairant des zones visitables de nuit et quadrillant littéralement le périmètre de caméras de sécurité. Les pickpockets seront évacués manu militari par les soldats de l’armée chinoise postés aux accès stratégiques du lieu.

Ce sont d’ailleurs ces mêmes gardes rouges qui, accompagnés des rebelles lors de la Révolution Culturelle chinoise, qui ont pillé des briques de la Grande Muraille pour construire des porcheries dans les villages alentours. Une profanation qui pourrait s’apparenter à de la violation de sépulture, le monument ayant la réputation d’être le plus grand cimetière du monde. Pas moins de 10 millions d’ouvriers ont en effet laissé leur vie sur le chantier de la Grande Muraille. Pas d’inquiétude cependant, puisqu’ils n’ont pas été emmurés dans le monument lui-même, mais enterrés dans ses environs directs, souvent loin de leur famille restée sans nouvelles.

Il faut dire que chaque section de la Muraille mesure entre 6 et 8 mètres de hauteur, et 7 mètres de large. Une voie surélevée pas plus large  qu’une autoroute donc, ce qui laisse planer le doute quant à la légende affirmant qu’elle serait visible depuis la Lune, les autoroutes n’étant pas détectables à l’œil nu ne serait-ce que depuis l’ISS, la Station Spatiale Internationale. Force est d’avouer que nous ne sommes pas encore allés vérifier…

La plus longue partie de la Muraille reste encore à l’abandon, noyée sous la végétation naturelle et soumise à la fureur des éléments, tombant en ruines. Seules les fondations subsistent à certains endroits. N’allez cependant pas croire que les vues présentées dans cet article correspondent à l’ensemble de la Grande Muraille. Par endroits, cette dernière n’est rien d’autre qu’un talus de terre, et ce depuis ses origines, notamment à l’ouest, dans le désert de Gobi. A d’autres endroits, les tourelles défensives ne sont plus qu’un amas de briques, quand à d’autres il n’y a jamais eu que des tranchées. La section visitable à Badaling a été construite à l’époque de la dynastie Ming (1368-1644), les bâtisseurs de Mur les plus prolifiques. Elle date des années 1505 et a été restaurée dans les années 1950 et 1980. Des tas de briques et de mortier laissés aux abords de la Muraille indiquent que des réparations ont toujours lieu de manière régulière. Difficile donc de savoir ce qui est d’époque et ce qui ne l’est pas.


Ce qui rend la Grande Muraille si célèbre, outre son exceptionnelle longueur, c’est aussi peut-être l’usage qu’elle fait du paysage, tirant avantage du terrain dans un but défensif, suivant les points les plus élevés et longeant les falaises. Loin d’être une ligne droite, elle serpente ainsi dans les montagnes, montant et descendant au gré des cicatrices du paysage. Certains panoramas sur le Mur sont ainsi à couper le souffle, au prix d’une ascension souvent ardue pour les touristes mal équipés. Certains escaliers sont en effet plus que raides, alors attention aux crampes!

Des tourelles également réparties parsèment la longueur du mur. Certaines sont de véritables forteresses et servaient de quartiers de vie pour les soldats qui gardaient la muraille et de salles de stockage de provisions. Les tours de guet n’étaient séparées que de deux lancers de flèches, de telle sorte qu’aucune partie du mur ne soit laissée sans protection. En outre, si l’un des guetteurs apercevait des ennemis, il pouvait presque instantanément prévenir ses camarades à l’aide de signaux de fumée. Relayés de tourelle en tourelle jusqu’au fort du général, ces signaux pouvaient ainsi parcourir de grandes distances très rapidement, permettant à l’armée chinoise de concentrer ses forces sur les zones attaquées en un temps record, ne laissant que peu de chances aux envahisseurs.

Les canons de l’époque Ming venus ajouter une protection supplémentaire à ces remparts géants, à l’origine des fortifications disparates construites par des états individuels et réunifiés par l’empereur Qin Shi Huangdi (221-210 avant J.C.), ne suffirent pourtant pas à protéger la Chine. A deux reprises, d’abord par les Mongols au 13ème siècle puis par les Manchus au 17ème, l’envahisseur passa outre les défenses chinoises et atteint Pékin.


Aujourd’hui, l’envahisseur c’est peut-être le touriste à la recherche d’une photo souvenir qui immortalisera sa visite presque religieuse à la Grande Muraille. A moins que ce ne soient les profiteurs décidés à plumer le visiteur assoiffé d’histoire. Vendeurs de souvenirs et de vêtements chauds sautent en effet sur le moindre touriste pour proposer leurs marchandises. Donnons tout de même à ces derniers un intérêt, la température et le vent au sommet de ces montagnes atteignant des sommets. Il vous faudra aller jusqu’au bout de vos limites pour en profiter. Côté restauration, vous trouverez de tout une fois de retour au parking pour récupérer l’énergie dépensée, que ce soit chez KFC ou Starbucks pour ne citer qu’eux. A moins qu’une visite virtuelle vous intéresse, auquel cas vous prendrez place dans le cinéma à 360° qui propose un film retraçant l’histoire de la Grande Muraille en images, tout en vous montrant les parties les plus reculées. Intéressant si vous n’avez pas plusieurs semaines et un chauffeur chinois pour vous conduire partout.

Voir toutes les photos de la Grande Muraille de Chine sous la neige dans la galerie photo de TravelPics.fr

Article et photos par Alexandre Rosa


3 Comments

  • Michel dit :

    Judicieuse suggestion d’avoir l’adresse écrite car, en plus, les chauffeurs de taxis ne semblent pas très doués pour lire un plan de ville. Il faut aussi se munir d’argent liquide car ils ne prennent pas souvent de cartes de crédit internationale.
    Sinon, je te rejoins pour dire que ce monument ne serait jamais dépassé ou même approché ; sa démesure, son tracé pour le moins escarpé, sa finalité font qu’il était l’aboutissement en même temps que la construction d’une civilisation, de ses moyens et de ses craintes. Rien ne semble justifier qu’une civilisation ait, un jour, besoin où les moyens de reproduire semblable ouvrage.

  • Sylvie dit :

    Ton article est plein de bons conseils. Si j’ai la chance un jour d’aller voir cette fameuse muraille de Chine, j’éviterai l’hiver. Cela paraît être très très compliqué en cette période avec la neige, le verglas et la température.
    Comme d’habitude, tes photos sont très réussies et tu nous gâtes par le nombre.

  • fash dit :

    Lol génial, merci !

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