Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Le Black Diamond symbole du renouveau de l’architecture danoise
Posté le Samedi 22 novembre 2008dans Architecture, Contemporain, Copenhague, Payspar Alexandre RosaImprimerLe Danemark tient à sa place sur le podium des nations innovant le plus dans les domaines du design et de l’architecture. On ne le sait peut-être pas, mais de nombreuses créations architecturales avant-gardistes dans le monde sont d’origine danoise, comme le très célèbre Opéra de Sydney. Alors forcément, il fallait que Copenhague soit également à la page, comme un immense terrain de jeu pour ces designers et architectes débordant de nouvelles idées.
Parmi les monuments les plus emblématiques de ce renouveau figure la dernière extension de la Royal Danish Library, autrement dit la Bibliothèque Royale. Cette dernière, abritée dans un grand bâtiment noir biseauté, a été surnommée Le Diamant Noir en raison de sa forme. Construit très près de l’océan qui coupe la ville en deux, ce Black Diamond est représentatif de la volonté de la municipalité de regagner des terrains sur les canaux et le port. Il est aussi un bel exemple du mariage du modernisme avec l’ancien, et constitue donc un sujet d’études très intéressant pour toute personne appréciant un tant soit peu l’architecture.
La surface du bâtiment tout entier est recouverte de granite noir du Zimbabwe, taillé au Portugal et lissé en Italie. Il recouvre cet imposant polygone d’un noir qui change de couleur au gré de la météo et du moment de la journée. Les blocs de granite « Absolute Black » de 75 kg chacun s’étalent sur une surface totale de 2500 mètres carrés. Quant à l’immense baie vitrée qui coupe le « Diamant » en deux, elle est constituée de vitres produites uniquement en Allemagne. Chacune d’elles mesure 6 mètres de haut et 2.4m de large.
Au centre de l’édifice, un immense atrium de 8 étages de hauteur fait office d’entrée et de puit de lumière pour tout l’édifice. A l’inverse de l’extérieur, l’intérieur de cet atrium est entièrement blanc. Il possède des balcons à chaque étage, qui forment des vagues se répondant de chaque côté de l’espace. Les escalators permettant d’accéder à toutes les parties du bâtiment traversent l’atrium dans toute sa largeur, tandis que des passerelles coupent l’espace en plusieurs endroits.
Cette extension de la Royal Danish Library est séparée de la construction originale par une rue relativement passante. Trois couloirs connectent cependant les deux parties du bâtiment, au-dessus de la chaussée. Deux sont situés en hauteur et sont réservés au personnel, tandis que le plus grand est placé dans le prolongement de l’atrium. On y trouve une gigantesque peinture au plafond, signée Per Kirkeby.
Le Black Diamond n’en oublie pas pour autant sa fonction principale de bâtiment public. S’il contient 450 pièces, fermées à l’aide de 800 portes sécurisées, il n’en recèle pas moins de vastes salles de lectures où tout un chacun peut venir s’atabler et consulter les nombreux ouvrages disponibles dans cette bibliothèque nationale. De plus, l’établissement propose une connection internet Wi-Fi gratuite, d’où l’énorme affluence d’étudiants même le weekend.
D’un point de vue technologique, le Black Diamond est au top, puisqu’on trouve des ordinateurs et des bornes de consultation des collections un peu partout dans l’atrium et les couloirs, ce qui explique certainement qu’il y ait du monde un peu partout. D’ailleurs, vous n’y verrez pas un seul livre, puisque presque toute la collection est numérisée. Pour obtenir un exemplaire papier, il faudra en faire la demande et on vous l’apportera dans les meilleurs délais. Avec ses 2.5 millions d’ouvrages, il devrait y avoir de quoi vous satisfaire, d’autant plus que cette bibliothèque, la plus importante de toute la Scandinavie, possède également une impressionnante collection de dizaines de milliers de manuscrits, de journaux, de photographies, de cartes ou de portraits.
Le rez-de-chaussée du Black Diamond ressemblerait presque à un centre commercial dans le sens où il dispose de son propre café, le Øeiblikket, et un restaurant assez cher : le Søren. Au sous-sol, on trouve des expositions temporaires régulièrement mises à jour, ainsi qu’une salle de concert disposant de son propre orchestre de réputation internationale. Le Black Diamond abrite également plusieurs musées, comme le National Museum of Photography qui expose des oeuvres de la Map and Image Collection de la bibliothèque, ou encore le Museum of Danish Cartoon.
Un bâtiment novateur qui répond parfaitement aux attentes de ses utilisateurs tout en s’intégrant parfaitement à son environnement extérieur, qui plus est de manière annexe à un bâtiment néo-classique existant, et sur un terrain conquis sur la mer. C’est peut-être ça la définition de l’architecture moderne, avec une touche danoise en plus : la luminosité intérieure comme extérieure.