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Thermopyles, ou quand un champ de bataille laisse sa place aux sources chaudes
Posté le Samedi 24 juillet 2010dans Bains, Grèce, Histoire, Nature, Pays, Volcanismepar Alexandre RosaImprimerCes montagnes boisées de Grèce centrale n’ont l’air de rien, mais vous les connaissez. Rendues célèbres par l’Histoire, les Thermopyles ont été le théâtre de nombreux affrontements dont le plus iconique remonte à 480 avant J.-C., quand 4000 soldats grecs menés par le roi Léonidas 1er de Sparte résistèrent jusqu’à la mort face à l’armée Perse de Xerxès 1er composée de plus de 200.000 hommes. Une histoire immortalisée par Hollywood avec le film de Zack Snyder, 300, sorti en 2007 et tiré du roman graphique éponyme de Frank Miller. Elle raconte le destin des fameux 300 hoplites spartiates ayant combattu ici aux côtés de guerriers de Thèbes, Corinthe, Mycènes, Thespies et de toute l’Arcadie.
En grec, Thermopyles vient du grec ancien Θερμοπύλαι ou Thermopúlai, autrement dit “les Portes Chaudes”. Le nom fut donné à ce défilé traversant les montagnes en raison des nombreuses sources chaudes que l’on peut trouver aux alentours. La légende veut qu’Héraclès se soit jeté dans la rivière qui coule de ces montagnes pour tenter de se laver du poison de l’Hydre tellement incrusté dans son manteau qu’il ne pouvait s’en débarrasser. La rivière serait alors devenue chaude et l’est restée depuis.
Reliant la Thessalie et la Locride dans la partie centrale est de la Grèce, le défilé des Thermopyles est situé entre le mont Œta et la côte sud du golfe maliaque, juste au sud de l’embouchure du fleuve Spercheios. Le passage du nord au sud le long de la côte est des Balkans nécessite de passer par ce défilé. Plus à l’ouest, la route est bloquée par les montagnes et le Golfe de Corinthe, et c’est bien pour cette raison qu’autant de batailles ont eu lieu sur ce site.
Coincée entre la plaine côtière du fleuve et les montagnes calcaires aux pentes abruptes, la zone a vu son paysage fortement changer au fil du temps. Du fait du dépôt de sédiments par la rivière et l’activité des sources chaudes, le champ de bataille de –480 est désormais enterré sous 20 mètres de terre. La côte a également été redessinée par la sédimentation et a reculé de pas moins de 2 kilomètres entre 2500 avant J.-C. et 480 av. J.-C., la date de la fameuse bataille des Propylées. La passe où le combat a probablement eu lieu aurait mesuré moins de 100 mètres de large, constituant le point le plus étroit de tout le défilé. Mais entre cette époque et aujourd’hui, la mer a encore reculé de 9 kilomètres par endroits, éliminant les passages étroits de ce type et augmentant considérablement la taille de la plaine côtière autour de l’embouchure du fleuve Spercheios.
Une route moderne traverse désormais les montagnes, jalonnée de monuments contemporains. Une statue de bronze du roi Léonidas 1er de Sparte coulée en 1955 se tient ainsi du côté est de la route, en face de la tombe des soldats qui moururent ici.
D’après l’historien de l’Antiquité Hérodote, les forces Perses auraient compté pas moins de 2.641.610 hommes. Bien que Léonidas et ses guerriers purent tenir position dans le défilé pendant deux jours, les Perses effectuèrent finalement une percée à travers les forces grecques et attaquèrent ces derniers par derrière. Seuls deux soldats grecs survécurent à cette tragédie, après quoi la Grèce centrale, Athènes y compris, tomba sous le joug de l’Empire Perse. Les forces de l’envahisseur furent toutefois menées à la défaite un an plus tard, en 479 avant J.-C. à la Bataille des Platées par les forces d’Athènes et ses alliés.
La terre des Thermopyles vit de nouveau le sang couler après la mort d’Alexandre le Grand, quand Athènes tenta de renverser le pouvoir établi en Macédoine lors de la seconde Bataille des Thermopyles contre Philippe II de Macédoine en –353. D’autres batailles eurent encore lieu ici, comme en –279 lorsque les grecs s’opposèrent aux romains, et plus récemment en 1941 puisque les Allemands combattirent les Anglais ici pendant la Seconde Guerre Mondiale.
L’odeur qui s’échappe aujourd’hui du pied des montagnes n’a rien à voir avec les évènements qui se sont déroulés ici. Il s’agit tout simplement de vapeurs de souffre émanant des sources chaudes qui s’y écoulent, pour le plus grand plaisir des curistes. A l’époque antique, les sources créaient un marais, mais le cours de la rivière a été aménagé pour la construction de thermes modernes. Il est toutefois possible de se baigner en amont de ces derniers, comme nous l’avons fait. Il suffit de faire abstraction des vapeurs sulfureuses et de l’aspect “vert alien” donné à la pierre par l’eau chargée de minéraux.
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Article et photos par Alexandre Rosa
C’est vraiment un lieu curieux que ce petit bassin où quelques personnes se baignent. Flanqué d’un petit parking, il ne doit pas être très visité. Pourtant, quelques cordes ont été posées pour aider les personnes faibles à se tenir et se déplacer dans le bassin.
Ses eaux sont déclarées bonnes pour les douleurs, je m’y suis plongé plusieurs fois et peut-être pas assez longtemps. Mais comme les bains d’eau chaude Islandais ou Japonais, cela détend tout le corps et donc l’esprit. Là, l’odeur de soufre donne un petit coté diabolique.
Des personnes ont mêmes planté une tente non loin pour avoir une cure thermale gratuite. Si je repasse pas loin, je ferai volontier le détour pour un moment inhabituel en pleine solitude.