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Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Le Métro de Copenhague : moderne, design et efficace
Posté le Mardi 14 avril 2009dans Contemporain, Copenhague, Pays, gare / aéroportpar Alexandre RosaImprimerEn dépit du fait que presque tous les danois utilisent la bicyclette pour se rendre partout où ils vont, par tous les temps, le réseau de transports en commun de Copenhague est plutôt récent et bien entretenu. Comme beaucoup de grandes villes européennes, la capitale danoise avait son propre tramway ancien au début du siècle, et s’en est débarrassé dans les années 1960, au profit de pistes cyclables dans presque chaque rue.
Le réseau ferré de la capitale est cependant rapidement devenu insuffisant. Les lignes de trains de banlieue (les S-tog) se rejoignent toutes à l’entrée de la ville et la traversent sur un seul tronçon allant d’ouest en est, obligeant ainsi les personnes résidant en banlieue et travaillant en ville à descendre à l’un des rares arrêts du centre et de prendre ensuite une ou plusieurs lignes de bus. Une solution alternative pour ces personnes est de prendre leur vélo avec eux dans le train, ce que beaucoup font, mais la solution est assez chère et peu pratique pour les voyageurs.
Pour palier à ce problème et réduire les embouteillages en ville aux heures de pointe, la municipalité de Copenhague a décidé de s’offrir un métro dans les années 1990. Les deux lignes du premier métro du Danemark transportèrent ainsi leur premier passager en 2002.
Depuis le 28 septembre 2007, la ligne M1 du Métro va même jusqu’à l’aéroport international de Copenhague à Kastrup. Il faut dire que l’aéroport n’est pas très loin du centre. On peut ainsi, en une vingtaine de minutes, aller prendre son avion ou rejoindre le train ralliant la Suède via le pont de l’Øresund, qui débouche près de l’aéroport.
Mais l’originalité de ce métro réside surtout dans sa conception. Les trains, fabriqués en Italie, répondent parfaitement aux exigences danoises en terme de design, d’élégance et de modernité. Tout automatiques, ils peuvent transporter jusqu’à 300 voyageurs dont 96 en places en assises.
Ce sont surtout les stations qui surprennent lorsque l’on est habitué au dédale de couloirs que l’on doit emprunter pour descendre dans le métro parisien. Ici, les stations sont très efficaces puisque ce sont de simples “boîtes à chaussures” verticales creusées dans le sol. En bas se trouve l’unique quai, sur les côtés duquel passent les voies ferrées allant dans les deux directions possibles. Le reste de l’espace est occupé par les divers escalators permettant de rejoindre la surface et par un ascenceur pour les poussettes, les vélos et les chaises roulantes.
Au sommet se trouve une sorte de mezzanine suspendue au-dessus du reste et sur laquelle on peut acheter ses billets aux distributeurs automatiques et les composter. L’espace au sol occupé par ces stations d’un nouveau genre est donc réduit au minimum.
Pour autant, la construction du premier métro de Copenhague a pris beaucoup de retard, lié aux problèmes rencontrés du fait que la ville est construire au bord de l’océan et en partie sur des terres gagnées sur la mer. Ajoutez à cela les nombreux canaux de la ville, et vous comprendrez que les stations de métro soient toutes assez profondes, du moins dans le centre.
Malgré les facilités d’accès et d’usage, le métro de Copenhague n’est jamais saturé. On peut trouver une place assise à bord des trains même aux heures de pointe. Une majorité de danois continue en effet de voyager en vélo, peut-être rebutés par les prix excessifs pratiqués : 2,20€ l’aller simple au bas mot. Il faut également préciser que le métro est loin d’aller de partout pour le moment, les deux lignes étant fusionnées pour traverser le centre-ville du nord au sud.
C’est pour cette raison que les communes de Copenhague et Frederiksberg ont décidé en 2005 de construire la City Ring Line. Comme à Londres, cette nouvelle ligne circulaire fera le tour de la ville. Elle comportera 17 stations dont 12 nouvelles, les autres étant des stations du S-Trains déjà existantes. Ainsi, le métro de Copenhague comportera 37 stations.
L’Ørestad Development Corporation (l’entreprise chargée de la construction de la future ligne) prévoit que la City Ring Line transportera quotidiennement 275.000 passagers. Parmi ces derniers, 25% n’utilisent actuellement pas les transports en commun. Le coût sera de 15 milliards de Couronnes Danoises (2 Milliards d’Euros) et les travaux devraient se terminer en 2018, si toutefois l’opposition se calme. Des groupes de voisins des futures stations protestent en effet contre l’intrusion visuelle des stations sur le centre historique. Quand on voit que les stations actuelles sont parfois presque difficiles à trouver, c’est à en rire.