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48ème Salon du Bourget, Paris Air Show 2009 – l’édition du centenaire
Posté le Mardi 16 juin 2009dans Salons, Special Eventpar Alexandre RosaImprimer
La 48ème édition du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace a débuté ce lundi à l’Aéroport du Bourget au nord de Paris. Cette année, cet évènement majeur autrement appelé “Paris Air Show” entame son second centenaire. Pour célébrer son 100ème Anniversaire, le Salon du Bourget a mis les bouchées doubles. Depuis plus de quatre mois, ce salon destiné aux professionnels comme au grand public qui se tient du 15 au 21 Juin 2009 affiche complet.
Historique
En 1908, des constructeurs et inventeurs de génie, tels Blériot, Breguet ou Voisin, décidèrent de donner un caractère industriel et commercial aux activités aéronautiques, considérées, jusque là, comme un sport. Ils fondèrent la Chambre Syndicale de l’Industrie Aéronautique. L’année suivante, ils créèrent le 1er Salon de la Locomotion Aérienne au Grand Palais de Paris qui, durant 44 ans, accueillit cette manifestation
Un siècle plus tard, après d’innombrables réussites technologiques et commerciales, s’ouvre une nouvelle page d’Histoire, celle de l’innovation permanente, du respect de l’environnement et du développement durable. Fidèle à sa réputation de vitrine mondiale de l’aéronautique et de l’espace, la 48ème édition du Salon accueille les vedettes aériennes des cinq continents. Il est l’occasion de la première présentation publique de nombreuses nouveautés mondiales.
Pour cette édition 2009, plus de 2000 exposants ont fait le déplacement, dont 60% d’étrangers en provenance de 48 pays. Parmi ces derniers, la part des PME atteint 70%. Un chiffre qui augmente chaque année.
Le Salon du Bourget est, depuis plus de cinquante ans, le plus grand salon aéronautique et spatial du monde. Depuis l’installation au Bourget, en 1953, la fréquentation n’a cessé de progresser. De par la volonté de ses organisateurs, le salon a toujours été international, donnant, ainsi, à chaque pays, à chaque constructeur, l’occasion de valoriser ses matériels face à ses concurrents. A tel point que des pays ont choisi Le Bourget pour exposer pour la première fois leurs matériels en Occident, comme cela a été le cas de l’URSS puis de la Chine.
Des stands, des avions, des démonstrations aériennes
En pratique, le Salon du Bourget se présente sous la forme de trois types de manifestations. Tout d’abord, les expositions couvertes réparties sur les 6 halls de l’Aéroport du Bourget regroupent les stands de la plupart des acteurs du domaine sur 55.000 m². Des rencontres professionnelles entre donneurs d’ordre et fournisseurs, sont l’occasion de générer nombre de rendez-vous d’affaire, dont le nombre s’était élevé à 6000 en 2007.
A l’extérieur, sur le tarmac de l’aéroport, mais aussi à l’intérieur de certains halls, des expositions statiques d’avions et de prototypes sont organisées. Ils étaient au nombre de 143 en 2007. Certains peuvent se visiter, sur invitation uniquement. D’autres ne sont que des maquettes grandeur nature.
Enfin, le Salon du Bourget est également l’occasion de nombreuses démonstrations en vol des appareils présentés. Le show aérien du Bourget attire les foules chaque année en raison de la diversité et de la rareté des appareils présents. Cette édition du centenaire ne déroge pas à cette règle puisqu’elle a été l’occasion de présenter pour le première fois au monde un drone en vol lors d’un salon. Ce dernier, le drone hélicoptère Camcopter de la société autrichienne Schiebel, était donc le premier appareil volant sans humain à son bord lors d’un salon.
Appareils anciens
Pour cette édition anniversaire, une trentaine d’appareils anciens, témoins des années passées, de 1909 à 1960, venus de France, d’Europe et des Etats-Unis, font revivre le passé
et l’histoire des Salons. Des débuts de l’aviation, avec le Blériot XI type traversée de la Manche, aux avions de la première et second guerre mondiale, jusqu’aux machines des années 1950 et 1960, la présentation en vol des appareils actuels fera le lien avec ceux du passé.
En passant des premiers vols hésitants des pionniers à l’Airbus A380 de 600 places et aux avions de combat les plus sophistiqués, l’objectif avoué des organisateurs de l’association GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales, dont le centenaire a également été célébré récemment, en octobre 2008) est de revivre en quelques heures les fantastiques progrès accomplis en une centaine d’années. Une vie d’Homme.
L’ouverture au grand public du weekend
Selon les derniers chiffres, pas moins de 200.000 visiteurs du grand public sont attendus les 20 et 21 Juin 2009, les deux seuls jours où le salon sera ouvert à tous. Pour l’occasion, la Patrouille de France effectuera une présentation en vol pour la première fois au Bourget depuis 1975.
Pour ce weekend d’ouverture publique, le salon sera organisé différemment par rapport aux photos que vous découvrez sur cette page, toutes réalisées à l’ouverture du salon ce lundi 15 Juin. Une signalétique spécifique, des parcours de visite, des écrans géants, des boutiques officielles de souvenirs, des animations et une tribune de 2700 places pour assister au show aérien seront mis en place.
Des chalets “sur invitation”
Les professionnels ne sont pas en reste, avec les cinq premiers jours d’ouverture du salon qui leur sont réservés. Une grande partie de l’espace du salon est d’ailleurs occupée par deux rangées de “chalets”, dont l’alignement s’étire le long des pistes de l’Aéroport du Bourget sur deux lignes. Ces structures temporaires de deux niveaux sont occupées par les salons lounges de nombreux fournisseurs du domaine aéronautique. Sur invitation uniquement, les collaborateurs des entreprises ayant loué le chalet peuvent y prendre une collation, nombre de ces chalets disposant de leur propre cuisine et d’un bar/restaurant avec terrasse au premier étage. L’idéal pour admirer le show aérien!
Ces chalets, bordés d’une file interminable de très grosses berlines de luxe, sont essentiels à ces entreprises pour y rencontrer leurs partenaires d’affaires en toute confidentialité. Les clichés ci-contre présentent celui d’EADS, propriétaire entre autres de la marque Airbus, où nous étions invités.
L’A380 – le plus gros avion de ligne du monde en vol
Comme en 2008, Airbus a fait le spectacle avec son avion star : le plus gros avion de ligne au monde, j’ai nommé l’A380. Qui n’a pas entendu parler de ce super jet, le premier qui accueille les passagers sur deux étages sur toute sa longueur. Mais ce n’est pas tant la taille et la capacité accrue de l’A380 qui l’ont propulsé au statut de star des médias, mais ses caractéristiques techniques ainsi que son design intérieur innovant.
Avec ses 525 sièges en configuration classique (contre 370 seulement pour le Boeing 747-400, le plus gros avion de ligne jusqu’alors), l’A380 brille surtout par sa consommation de kérosène réduite de 17% et son coût d’opération de 20% moindre par rapport à son concurrent américain. En outre, il a une autonomie supérieur, ce qui en fait une très bonne affaire pour les compagnies aériennes.
Malgré des débuts opérationnels difficiles en raison d’incompatibilités entre l’A380 et de nombreux aéroports qui affirmaient ne pas pouvoir l’accueillir à cause de sa taille, il est aujourd’hui considéré comme un avion de ligne normal. De l’histoire ancienne pour la profession, qui se concentre déjà sur de nouveaux projets aéronautiques, même si l’appareil n’a encore été livré qu’à peu de de compagnies, et n’est donc exploité que sur un nombre de lignes très limité.
C’est donc une chance que de pouvoir approcher la bête en personne, un appareil étant exposé sur la tarmac du Bourget. Il faut être encore plus chanceux pour faire partie des rares élus choisis pour visiter l’intérieur du Jet. Malheureusement, c’est un plaisir que nous n’avons pas été autorisés à partager avec nos lecteurs.
A première vue, l’A380 n’est pas si différent d’un autre avion quand on le voit de l’extérieur. Mis à part son “front” plus haut en raison de son deuxième étage courant sur toute sa longueur, il a la même forme qu’un avion classique. Une photo ne donnant qu’une idée partielle de l’échelle d’un appareil, il faut le voir en vrai pour se rendre compte de ses dimensions réelles. Imaginez-vous simplement que, vu de l’intérieur, le plafond est plus haut que dans un A320, et ce sur chaque étage, et que la cabine est à peu près deux fois plus large. Les ailes et la queue de l’avion sont dimensionnées en conséquence, ce qui a de quoi impressionner!
Pour autant, l’appareil n’en reste pas moins très maniable. La démonstration en vol qui nous a été faite avait de quoi bluffer. A quelques centaines de mètres du sol, l’A380 a effectué de nombreux virages très serrés à vitesse réduite, jouant sur la forme de ses ailes pour augmenter sa portance et effectuer des manœuvres très lentes toutes proches de nous. C’est bien simple : je pensais avoir besoin de mon téléobjectif pour prendre des photos, mais l’appareil était presque trop près pour que je puisse le faire entrer dans mon cadre!
Par ailleurs, quelques centaines de mètres ont été suffisants pour qu’il décolle, et ce malgré la pluie qui s’est abattue sur ce premier jour de salon (ce sont des gerbes d’eau que vous voyez expulsées derrière les réacteurs de l’appareil au décollage et à l’atterrissage). Quand on voit de telles figures réalisées par un A380, on s’imagine les prouesses techniques que peuvent effectuer des avions de ligne plus petits. De quoi se poser des questions face aux détours de dizaines de kilomètres que les avions de ligne font parfois autour des aéroports pour se placer correctement face aux pistes. Ici, l’A380 ne s’est éloigné que de 300 mètres avant de faire un demi-tour serré pour atterrir en douceur sous nos yeux…
L’Espace à l’honneur
Mais le Salon du Bourget, c’est aussi pour les acteurs de l’industrie aérospatiale. Outre les deux exemplaires de fusées Ariane exposées en extérieur, le salon accueillait cette année encore les pavillons de l’ESA, l’Agence Spatiale Européenne, et du CNES, le Centre National d’Etudes Spatiales. Le premier présente les maquettes à grande échelle d’Ariane 1 et celui des lanceurs d’Ariane 5 bien sûr, mais pas seulement. Le thème du pavillon est en effet ‘”l’Espace, un atout majeur pour permettre à l’Europe d’affronter les défis internationaux”.
Fernando Doblas, Chef du Département Communication de l’ESA, nous expliquait que “ces choix ont pour but de mettre en lumière les multiples rôles de l’espace : l’espace en tant qu’outil permettant à l’Europe de relever des défis que l’humanité affronter – l’espace en tant que secteur générateur de nouvelles technologies et contribuant à une société fondée sur la connaissance – l’espace pour l’emploi et la croissance de l’Europe.”
Au travers de multiples maquettes, animations, projections et simulations, les visiteurs du pavillon peuvent ainsi découvrir les projets présents et futurs de l’ESA. Du côté du CNES, sur le pavillon voisin, on présentant une maquette à l’échelle 1 du prochain rover qui roulera sur le sol de Mars à partir de 2011. Ce projet européen est un drone près de 10 fois plus gros que les rovers Spirit et Opportunity de la NASA. Son poids de près d’une tonne est justifié par la mini centrale nucléaire embarquée, qui assurera à ce rover une autonomie et des compétences beaucoup plus variées qu’auparavant, autorisant les scientifiques à embarquer à bord des instruments plus gourmands en énergie et à réaliser autant d’expériences impossibles jusqu’alors.
A l’intérieur, on présentait un prototype de télévision en 3D sans lunettes, ainsi qu’une table géante à écran tactile permettant de contrôler à partir d’un seul terminal graphique tous les appareils de la maison. Quel rapport avec l’espace, me direz-vous? Il s’agit tout simplement de l’avenir de la télévision qui, s’il devait passer par la 3D, nécessiterait un débit d’informations beaucoup plus supérieur que ce que n’importe quelle ligne ADSL peut procurer aujourd’hui. Seul le satellite pourrait accomplir une telle prouesse, et c’est pourquoi le CNES suit l’évolution des technologies de 3D sans lunettes à domicile avec attention.
L’US Army
Plusieurs appareils de l’US Army étaient également sur place. Gardés par des GIs américains basés en Caroline du Sud, ces derniers sont arrivés vendredi dernier en France pour être exposés au Bourget. Conçus par l’américain Boeing, qui ne souhaitait pas les présenter sur son stand, ces avions appartiennent actuellement à l’armée américaine. Celui que nous avons visité est utilisé pour le transport de fret (chars, camions, hélicoptères, containers…) et de soldats parachutistes. Il a sa propre cuisine et même deux lits derrière le cockpit, placé en hauteur, pour que les équipes réduites puissent se relayer aux commandes.
Chuck, le GI qui nous a accompagné à l’intérieur de l’avion de sa compagnie, nous a expliqué tous les secrets de son cargo, des rails au sol aux portes coulissantes vers l’intérieur pour permettre aux parachutistes de sauter en toute sécurité.
Les avions de chasse
Si je n’ai pu prendre place qu’à bord du cockpit d’un Eurofighter Typhoon, un incroyable avion de chasse bourré d’un condensé d’électronique, plusieurs autres chasseurs ont effectué des démonstrations dans le ciel du Bourget ce lundi. Deux Lockheed Martin F-22 Raptor (l’un en vol et l’autre au sol) étaient également sur place au milieu des avions, plus connus chez nous, du groupe Dassault.
Autres engins volants
Eurocopter, filiale d’EADS, présentait également certains de ses prototypes d’hélicoptère grand luxe, aux côtés d’autres stands plus spécialisés comme celui de Bombardier et ses jet privés. D’autres entreprises présentaient leurs petits avions de tourisme, leurs Canadair ou leurs hydravions. Au milieu de tout ceci, Boeing avait fait venir la version Cargo d’un de ses appareils appartenant à Air France.
Quant à l’ESA, elle présentait également un de ses Airbus Zero-G, qui permet à ses occupants de flotter en apesanteur pendant quelques dizaines de secondes, durée de la chute de l’avion tombant vers le sol pour cette manœuvre moins coûteuse que d’envoyer des chercheurs dans l’espace pour y réaliser leurs expériences.
Pour voir toutes les photos de cette édition 2009 du Salon du Bourget (plus de 500 clichés), cliquez ici.
Reportage réalisé par Alexandre Rosa et Stéphane Hacquin
Toutes les photos de cet article sont exclusives au site TravelPics.fr et
© Alexandre Rosa – Stéphane Hacquin
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