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Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
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Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
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Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Le cimetière d’Assistens – personnalités et originalité dans les tombes danoises
Posté le Jeudi 06 août 2009dans Cimetière, Copenhague, H.C. Andersen, Histoire, Jardins, Payspar Alexandre RosaImprimerLe cimetière Assistens (Assistens Kirkegård en danois) est situé dans un large parc du quartier Nørrebro de Copenhague, au Danemark. Établi en 1760, c’est le plus grand cimetière dans la ville. Parfois surnommé “Cimetière de Nørrebro”, c’est un lieu commun de promenade des résidents du quartier, de parcours touristique entre les tombes des personnages célèbres enterrés, ou de pique-nique et de bain de soleil. Un marché aux puces est organisé le long de ses murs, chaque samedi de mai à octobre.
Ce cimetière est l’un des cinq administrés par la ville de Copenhague, mais le seul à figurer dans les guides touristiques. C’est l’équivalent danois du Cimetière du Père Lachaise, à ceci près qu’il n’est pas autorisé de bronzer seins nus au milieu des tombes à Paris, chose courante en Scandinavie.
A l’origine, le cimetière Assistens avait été construit car les cimetières de la ville n’étaient plus assez grands pour accueillir toutes les victimes de la peste qui assaillait la ville à l’époque. La peste avait touché Copenhague pour la première fois en 1711, faisant 23.000 victimes en tout, réduisant la population d’un tiers.
Le cimetière Assistens avait été prévu pour enterrer les pauvres uniquement, accroissant la capacité funéraire de la ville, mais à partir de la fin du 18ème siècle, certains endroits d’Assistens devinrent à la mode. La liste des personnalités se faisant enterrer ici s’accrut rapidement avec des noms aussi célèbres que celui du philosophe Søren Kirkegaard (1813–1855) donc nous avons déjà parlé dans nos colonnes.
Le scientifique Niels Bohr (1885–1962), prix Nobel de Physique en 1922 possède également un beau mausolée au sein d’Assistens, mais c’est la tombe de l’auteur Hans Christian Andersen qui attire le plus de touristes. Cette dernière, établie dans un coin reculé du cimetière, est indiquée dans tout le parc, et pour cause : elle est relativement difficile à trouver de par sa petite taille et son caractère modeste semblable à toutes les autres.
C’est en fait à l’époque de l’Age d’Or, quand les ruines antiques et les poses romantiques inspiraient la mode de l’époque, que les architectes commencèrent à rivaliser d’imagination pour concevoir des tombes plus originales les une que les autres. Le gouverneur Peter von Scholten (qui milita pour l’abolition de l’esclavage aux Antilles danoises) a ainsi sa propre chapelle gothique, tandis que l’écrivain Hans Scherfig repose sous une tortue géante.
Tombes sous forme de runes viking, de pierre brute ou taillée, de buisson, de bonhomme en terre, de colonnes de béton, stèles en forme de cœurs, pyramides polies, gros rocher ou simple tas de terre : les tombes du cimetière d’Assistens font dans la variété, même si elles restent sobres et discrètes pour la plupart.
Dans un coin du cimetière, un enclos fourmille de drapeaux français et de noms gravés aux consonances de chez nous. Il s’agit du carré réservé aux soldats français morts au Danemark pendant la Première Guerre Mondiale. Ailleurs repose une victime danoise du Titanic, Jacob Christian Milling.