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Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
PES League 2009 – La finale française Stade de France
Posté le Mardi 08 septembre 2009dans Jeux Vidéos, Special Event, Sport, Stadepar Alexandre RosaImprimerCe weekend, nombre d’entre vous ont certainement suivi une grande compétition sportive qui s’est déroulée au Stade de France et qui réunissait les meilleurs joueurs de sa catégorie. Si l’on parle bien de football, ce n’est pas de la rencontre France-Roumanie de samedi soir qu’il s’agit, mais bel et bien d’une finale, virtuelle certes. Le Championnat de France de Football Virtuel s’achevait en effet ce dimanche 6 septembre 2009 au sein du stade mythique et historique.
Un sport virtuel? On parle bien de jeu vidéo. La PES League est une compétition officielle agréée par la Fédération Française des Sports Vidéo (FFSV) se déroulant sur le jeu Pro Evolution Soccer de Konami chaque année. Avec ses 1,3 millions d’exemplaires vendus chaque année, la série japonaise s’impose comme le jeu de football le plus vendu en France et le premier produit culturel depuis deux années consécutives, devant les romans Harry Potter.
Comme pour un vrai championnat, la société Au Delà Du Virtuel s’est associée à l’éditeur Konami pour organiser une compétition ouverte au plus grand nombre. Au fil des années, ce phénomène d’abord communautaire a pris de plus en plus d’ampleur pour devenir un véritable évènement grand public pour sa 7ème édition en 2009. C’est ainsi que plus de 50.000 demandes de participations ont été enregistrées rien que cette année.
Au final, ce sont 20.000 joueurs qui ont été sélectionnés et qui se sont affrontés dans le cadre de 250 tournois officiels donnant accès aux phases finales de la PES League. Au total, ce sont donc pas moins de 11 mois d’évènements qui se sont déroulés non stop tous les weekends depuis le mois d’octobre dernier. Lors d’un véritable tour de France, les organisateurs sont en effet allés à la rencontre des joueurs lors de grandes manifestations telles que salons et festivals.
De 96 à 384 joueurs selon les villes, et jusqu’à 1024 joueurs pour certains tournois à élimination directe, se sont ainsi affrontés en vue de recevoir le titre de Champion de France et d’accéder aux compétitions plus importantes à niveau européen. C’est que la PES League, en plus de s’être étoffée en organisant plusieurs tournois spécifiques, segmentés par catégories de joueurs ou par discipline, s’étend maintenant au-delà de nos frontières.
Des pays comme l’Italie, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Espagne, la Suède, la Hollande, la Pologne, championne d’Europe en titre, la Russie et bien d’autres, ont maintenant leurs propres tournois. Mais la France reste le pays où cette compétition est la plus importante au point d’en devenir un phénomène de société. L’année dernière, la finale de la PES League Europe avait eu lieu à Rome en octobre. Cette année, elle se tiendra en France pour la première fois.
La PES League vient de traverser les océans pour s’installer aux Etats-Unis, au Japon, au Brésil et en Argentine. A bientôt une finale mondiale? En attendant, on profite déjà bien de la finale nationale française qui, virtuel ou pas, s’installe bien chaque année dans le stade le plus mythique du pays : le Stade de France.
Konami a en effet la volonté d’associer football virtuel et réel en tant que disciplines complémentaires. Il s’agit avant tout “d’inciter les joueurs à pratiquer le football et le sport de manière générale”. Une manière de redorer son image face aux attaques? En ce qui nous concerne, nous n’avons pas besoin d’être convaincus , mais il faut bien dire que les séances de tirs aux buts proposés à tous les participants de cette finale française sur la pelouse du Stade de France a de quoi faire plaisir.
Pour la première fois, les journalistes invités à couvrir l’évènement ont pu eux aussi se mesurer aux gardiens des cages mythiques, bien réels ceux là. Pour un non-sportif comme moi, la catastrophe aurait pu être monumentale, surtout qu’un ballon de foot est en fait beaucoup plus dur qu’il n’en a l’air en photo. Heureusement, l’honneur est resté sauf puisque, de la limite de la surface de réparation, j’ai pu envoyer le ballon droit au but… si seulement le gardien ne l’avait pas intercepté. C’aurait été dommage de faire moins bien dans la lucarne dans laquelle Zidane a marqué son coup de tête historique.
Si beaucoup des champions virtuels sont bien licenciés dans de véritables clubs de foot et qu’ils n’ont pas eu à rougir de leur performance réelle, nombre d’entre eux semblaient plus à l’aise manette en main. C’est rassurant. Heureusement, leurs prouesses virtuelles n’avaient rien de classique, et c’est bien à une compétition de haut niveau que nous avons assisté ce dimanche.
Et pour cause : 100 étapes, qualifications, finales régionales, matchs en poules, matchs aller et retour, puis par élimination directe… les quelques 150 participants, toutes catégories confondues, qui se retrouvent au Stade de France ont dû affronter un véritables parcours du combattant avant d’arriver ici. Il ne reste que les meilleurs, et ils ont bien mérité de fouler la pelouse du stade.
En tant qu’experts, ils ne pouvaient que se voir proposer de prodiguer leurs conseils dans le livret du jeu. C’est ainsi que Harry Evan, Julien Zemouri et Ludovic Luque, respectivement Champion de France 2006, 2007 et 2008, se sont retrouvés dans celui des éditions 6, 2008 et 2009 de Pro Evolution Soccer, dans les mains de 1,6 millions de joueurs. Certains des gagnants de la PES League participent également à la publicité télévisée pour l’édition suivante du jeu, ainsi que dans les campagnes presse et d’affichage. Un honneur.
Arrivés de Cannes comme de Seine-St-Denis, de Vénissieux ou d’Antibes, les finalistes ont débarqué au Stade de France dès 9 heures pour commencer les tournois. En milieu de journée, un panier repas fut offert aux joueurs, tandis que les journalistes et invités étaient accueillis dans un espace VIP spécialement aménagé dans l’un des espaces de l’Elyséum, sous les tribunes du Stade de France, où se déroulait l’évènement. Après la séance de tirs au but dont nous parlions plus haut, la compétition reprit de plus belle, et les finales commencèrent à s’enchaîner. Console par console, catégorie par catégorie, les prix tombèrent un par un.
Pour gérer tout cela, et faire en sorte que joueurs et spectateurs soient placés dans les meilleures conditions possibles, les organisateurs ont pensé à tout. Grâce aux animateurs et commentateurs qui suivent les rencontres les plus importantes, il est possible aux spectateurs de suivre les différentes retransmissions plus facilement et ainsi de suivre l’évolution de la compétition.
Côté technique, un logiciel spécifique de gestion de tournoi, spécifiquement développé pour la discipline “Tournoi PES”, permet une lisibilité instantanée de la compétition pour tous les participants. Mais l’évènement ne serait pas aussi inoubliable si les moyens n’y étaient pas. C’est heureusement le cas : décors, écrans géants, plasmas, consoles dans tous les coins, PLV et affiches tapissant chaque recoin de l’espace et nouvelles technologies étaient mises à contribution pour créer une ambiance d’évènement d’ampleur.
Le logiciel du tournoi permet à la fois aux organisateurs de procéder aux inscriptions, au tirage au sort des poules, d’organiser les rencontres par journées, de relever les résultats des différents matchs, et de gérer les qualifiés pour permettre les phases finales des compétitions. En outre, il est relié aux ordinateurs de poche dont sont équipés les arbitres par Wi-Fi et sauvegarde automatiquement les données tout en permettant une mise à jour en temps réel. Pour les joueurs, le logiciel propose différentes options de classement et gère des statistiques détaillées pour chaque joueurs. En outre, il s’occupe de la retransmission des résultats en temps réel sur internet afin de permettre à toujours plus de monde de suivre la compétition.
Mais qui dit virtuel ne dit pas forcément que le public doit nécessairement se trouver à distance. Au contraire, les joueurs n’hésitent plus à venir accompagnés de leurs amis et supporters, que ce soit leur Club PES ou leur famille. Comme il n’y a ni grille ni gradins, les supporters sont comme “sur le terrain” avec leur poulain. On retrouve ainsi dans ce sport “virtuel” de vraies valeurs sportives telles que l’entraînement, le fair-play, la concentration, la persévérance, la passion et la compétition.
En outre, la caractère magique de la PES League réside dans le fait que les joueurs ne viennent que dans la simple optique de devenir Champion de France, c’est tout. Contrairement à de nombreux jeux-concours, il n’y a ici aucun appât du gain. S’il y a bien une coupe et quelques goodies à rapporter chez soi en souvenir, c’est surtout pour s’amuser que les jeunes de 15 à 35 ans viennent si nombreux, attirés par l’occasion de tisser un lien social et une reconnaissance autour de leur passion.
Une passion que l’on a retrouvé juste avant les grandes rencontres finales qui, contrairement aux autres, ont eu lieu dans le grand auditorium caché sous les gradins du Stade de France. C’est dans cette salle, devant les premiers fans de PES, que Stéphanie Hattenberger, directrice marketing et communication chez Konami, a donné son traditionnel discours en préambule du match. C’est à cette occasion que la première jaquette du prochain PES 2010 a été dévoilée (voir ci-dessus à gauche). On ne peut pas dire que le choix des joueurs ait été apprécié des fans au vu de leur réaction. Konami a en effet voulu miser sur une valeur locale en la personne de Yoann Gourcuff, qui rejoint donc Lionel Messi sur la jaquette française en lieu et place de Fernando Torres.
Grégoire Margotton, le commentateur qui a enregistré sa voix pour animer les matchs virtuels du jeu avec Christophe Dugarry, était également présent, comme l’étaient Pierre Ménès et Tom Novembre, grands joueurs dans l’âme et chroniqueurs spécialistes pour de nombreuses émissions et médias consacrés au sport.
Juste avant la rencontre finale, les organisateurs ont tenu à faire connaître aux champions de Pro Evolution Soccer un autre titre de Konami qui a sa propre compétition, à savoir DDR, soit Dance Dance Revolution. Ce jeu de danse dans lequel il faut appuyer sur des boutons (de préférence au sol) en rythme offre de nombreuses possibilités de style ou de performance sportive, comme l’ont prouvé les quelques champions qui avaient fait le déplacement, dont certains que l’on avait déjà aperçu sur le stand de Konami à la Japan Expo 2009.
Quand l’heure des derniers matchs fut sonnée, la tension atteint son paroxysme. Sous nos yeux allaient s’achever de longs mois de compétition, et ça se sentait dans le regard des deux couples de finalistes. Une finale qui s’acheva sur un score de 4-4 à égalité après 30 minutes de prolongations virtuelles. La rencontre s’est jouée aux tirs au but, et ce sont les tenants du titre depuis deux ans qui ont finalement fait s’incliner leurs challengers. Harry Evan et Jérémy Vidal deviennent dont Champions de France 2009 en équipe double pour la troisième fois.
Le conte de fée ne s’est pas reproduit pour Smaïn Ouadah, le champion de france en individuel de l’année dernière, qui a perdu 3 contre 1 face à Julien Zemmouri, déjà vainqueur en 2007 et qui devient du même coup Champion 2009. Une bien belle finale qui s’est achevée sous une pluie de cotillons et face aux crépitements de flash de toute la presse sportive et spécialisée. Pour autant, c’est bien le visage de Smaïn qui sera associé à la campagne promotionnelle de PES 2010 très bientôt. Patience Julien, et rendez-vous à St-Jean-Cap-Ferrat en octobre pour la finale européenne.