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Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Bonfire – la Guy Fawkes Night brûle avec les Feux Enchantés de Mickey au Disney Village
Posté le Mercredi 10 novembre 2010dans Célébrations, Disneyland Paris, Feux d'artifices, Histoirepar Alexandre RosaImprimerCes feux d’artifices vous paraissent un peu prématurés? C’est sans doute que vous pensez certainement que de telles explosions ne peuvent être dignes que d’un 31 décembre. En France peut-être… Il suffit pourtant de traverser la Manche pour se rendre compte sur la date du 5 novembre est une nuit très agitée de moult feux de joie. Il ne s’agit pas de la fête nationale anglaise, mais de la bien nommée Fireworks Night, ou Bonfire Night!
Historiquement, on aime à l’appeler Guy Fawkes Night, cette fête commémorant l’échec de la conspiration des poudres, le complot d’un groupe de catholiques visant à faire exploser, le 5 novembre 1605, le Parlement de Westminster à Londres. Pour ce faire 36 barils de poudres devaient être utilisés, avec pour objectif d’assassiner le roi protestant Jacques 1er d’Angleterre pour le remplacer par une tête couronnée catholique.
Dans le chaos qui suivit la révélation de cette conspiration, Londres était dans un état de confusion tel que toutes sortes de rumeurs furent propagées à vitesse grand V. En raison d’un manque général d’information, un observateur remarqua "les gens du peuple imaginèrent beaucoup de choses". Tout ce dont on était sûr, c’est que le roi avait d’une manière ou d’une autre échappé à la mort. La fête fut donc une réponse logique.
Le conseil décida d’autoriser l’allumage de feux de joie, appelés "bonfires" chez les anglo-saxons. Ce sont de grands feux généralement installés sur de grandes places en extérieur et dans lesquels on jette toutes sortes de déchets inflammables sans véritable organisation. Bûches, mobilier en bois, caisses et autres objets indésirables finissent ainsi dans les flammes, généralement assez rapidement, le feu étant conçu pour faire des flammes aussi hautes que possible en un minimum de temps.
C’est ainsi que, le 5 novembre 1605, la première fête de ce qui devint le Gunpowder Treason Day ("Jour de la Conspiration des Poudres") eut lieu.
Aujourd’hui, on érige souvent une effigie représentant le membre le plus célèbre de la conspiration des poudres, Guy Fawkes, au-dessus du bûcher. Depuis quelques années, divers objets symbolisant les malheurs de l’année sont ajoutés au combustible destiné à consumer l’effigie. Une tradition reprise notamment dans les pays scandinaves à l’occasion de la Nouvelle Année cette fois, comme en Islande où de nombreux Bonfires sont allumés chaque 31 décembre au soir (voir notre reportage ici).
En France, il est bien difficile de trouver quiconque célébrant la Bonfire Night, à l’exception de Disneyland Paris qui sait faire plaisir à sa clientèle étrangère chaque année début décembre. Et pour l’occasion, le feu d’artifices n’a pas lieu dans le parc mais au bout de l’arcade marchande gratuite du Disney Village, au-dessus d’un lac public autour duquel s’articulent les différents établissements hôteliers du complexe touristique. C’est assez rare pour le signaler : ce spectacle pyrotechnique est entièrement gratuit (et c’est bien le seul en ce qui concerne ceux de la souris de Marne-la-Vallée).
N’allez pas croire pour autant que le feu d’artifice est au rabais. En fait, c’est plutôt le contraire. Si les feux tirés chaque soir à la saison estivale sont plutôt simples et minimalistes, en partie en raison du bruit occasionné quotidiennement par ces spectacles et des nuisances sonores infligées aux riverains, les bonfires disneyiens sont en général de vraies bonnes surprises. C’était encore le cas cette année, les soirs des 3, 5 et 9 novembre 2010.
Sobrement intitulés "Feux Magiques de Mickey", les spectacles de cette saison ont même vu intervenir la célèbre souris, embarquée à bord d’un petit bateau faisant le tour du lac pour introduire le show, sur la musique d’un spectacle de Disney World : Fantasmic. Affublé de son habit d’Apprenti Sorcier, Mickey ne fait pas grand chose mais a le mérite d’ajouter une touche de Disney à un spectacle qui par la suite n’aura plus rien d’enfantin. Rythmé par une musique rock à mille lieues de la bande originale du film Enchanted, Il était une fois des Feux Enchantés estivaux, ce Feu Magique de Mickey envoie du lourd!
Peut-être en raison de la distance plus importante qui sépare le lac Disney des habitations alentour, la direction du complexe s’est permis d’offrir à ses visiteurs (et aux autres) une représentation des plus bruyantes pour un soir de semaine. Il faut dire aussi qu’à cette époque de l’année, il fait nuit plus tôt, et qu’un feu d’artifice tiré à 20h30 comme c’est le cas ici dérange moins que les feux d’été, tirés peu après 23h tous les soirs.
Mais ce n’est pas que dans le ciel que le spectacle se déroulait, une véritable installation de jets de flammes et de projections laser ayant été mise en place sous l’eau du lac pour créer de superbes effets miroitants. Fait inhabituel, les flammes étaient même colorées de bleu, de vert ou de jaune à la guise d’une mise en scène qui se voulait d’en mettre plein la vue.
Finalement, le seul gros absent de ce bonfire 2010 à Disneyland Paris est le bonfire en lui-même! Là où un véritable bûcher flottant venait partir en flammes sur les eaux du lac lors des éditions précédentes, une structure métallique venait faire figure de bonfire virtuel. Moins cher peut-être, mais moins authentique surtout!
Après World of Color (voir notre reportage), le show nocturne de Disney’s California Adventure aux Etats-Unis, Disney montre une fois de plus son savoir-faire dans le domaine, même quand il s’agit d’une représentation évènementielle somme toute modeste puisque gratuite et hors saison!
Voir toutes les photos des Feux Magiques de Mickey (Bonfires 2010) Ã Disneyland Paris dans la galerie photos de TravelPics.fr
Article et photos par Alexandre Rosa